Stephen
Hawking vient de publier un avis dans The Guardian du 01 décembre 2016 intitulé « C’est le moment le plus dangereux pour notre planète ». Si l’anglais ne vous pose aucun problème, je vous encourage à prendre connaissance de l’alerte lancé par ce chercheur. Si vous maîtrisez mal la langue de Shakespeare... c’est dommage ! Ce texte est tellement dense que le résumer reviendrait à le dénaturer. Voici quelques réflexions autour des idées développées dans cet article.
Nous vivons dans l’inégalité
Rien de bien nouveau me direz-vous. La répartition des richesses n’a jamais été aussi contestable… et contestée, en témoigne le Brexit au Royaume-Uni ou l’élection de Donald Trump aux États-Unis.
Et peu importe les conseils des plus avisés, des experts et autres sommités, les exclus du partage ont retrouvé la voix électorale pour jeter un cri d’angoisse à la face des élites. Et maintenant,
que vont faire nos dirigeants ?
Avant qu’ils ne prennent une décision quelconque, il serait bon qu’ils tirent les leçons du passé. En auront-ils l’humilité ?
Depuis trente ans, il y a toujours plus d’automatisation dans les usines, toujours plus d’intelligence artificielle, toujours plus de nouvelles technologies, toujours plus de globalisation économique.
Depuis trente ans, il y a besoin de moins en moins de personnes pour produire plus, il y a de moins en moins de travail. Et le travail, c’est pas seulement la santé, c’est surtout l’égalité sociale, c’est une promesse de richesse. Sans emploi, on ne lutte plus pour maintenir son niveau de vie, on lutte pour gagner sa vie.
Alors quand demain nous aurons à affronter des défis planétaires comme le réchauffement climatique, la production alimentaire, la surpopulation, l’extinction d’espèces animales, l’éradication
de pandémies, l’acidification des océans, la désertification, que ferons nos dirigeants ? Et nous, à titre individuel, quelle attitude adopterons-nous ?
Partage ou repli ?
Demain il y aura moins de ressources. Et qui seront dans les mains de quelques uns. Alors, devrons-nous partager avec encore plus de monde ou devrons-nous jalousement jouir de nos réserves ?
Devrons nous accélérer le développement global pour limiter les flots massifs de migrants jetés sur les routes ? Ou devrons-nous construire des murs et des barrières, édifier des protections contre nos voisins ?
Ce jeudi 01 décembre, j’ai pris connaissance du texte de Stephen Hawking alors que j’étais assis dans un bus pour rentrer chez moi.
Quelle ironie ! Je revenais de visiter le quartier Vauban, à Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, là ou d'anciennes casernes, rendues à la municipalité en 1992 suite au retrait des forces françaises stationnées en Allemagne ont laissées place en vingt ans à un éco-quartier responsable. Les premiers occupants des lieux, inégaux et souvent illégaux, se sont unis en collectifs et associations pour participer à la reconstruction de l’espace. D’abord avec des matériaux récupérés, puis dans une démarche plus visionnaire de développement durable, d’autres logements sont sortis de terre, mieux conçus, plus performants. Aujourd’hui, environ 6.000 habitants vivent dans ce quartier. Une grande majorité de maisons produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme…
Au quartier Vauban, les jardins sont des espaces communs à partager entre locataires…Demain, saurons-nous faire aussi bien avec les ressources de la planète ? Serons-nous assez matures pour faire abstraction de nos intérêts particuliers au profit du bien général ? Et pourrons-nous compter sur nos dirigeants pour montrer la voie ?
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